Lombalgies : en avoir plein le dos !

Lombalgies : en avoir plein le dos !

La lombalgie est considérée littéralement comme le mal du siècle et représente un véritable coût en santé publique. Lombalgies, assez d’en avoir plein le dos ! Elle concerne de plus en plus de personnes, de tous âges et peut être autant déclenchée par le travail (port de charges, manutention, gestes répétitifs…) que par la sédentarité, de plus en plus présente dans nos modes de vie actuels.

 

LOMBALGIE

Outre la prise d’antalgiques, le rééquilibrage postural, l’ostéopathie et les séances de kinésithérapie, le principal traitement de la lombalgie est l’activité physique. Néanmoins la difficulté est de parvenir à rester motivé, à bouger pour conserver les bénéfices acquis. Il est donc essentiel de continuer régulièrement à pratiquer des exercices pour diminuer le risque de récidive.

Le kiné pourra donner des exercices ou conseiller le patient à s’inscrire dans une démarche APA (activité physique adaptée) ou du sport sur ordonnance.

Définition de la lombalgie

La Haute Autorité de Santé (HAS) définit la lombalgie commune comme étant une « douleur de la région lombaire, n’irradiant pas au-delà du pli fessier ».

  • Lorsque la douleur descend dans la partie postérieure de la jambe, on parlera plus de sciatique ou lombosciatalgie.
  • Si la douleur descend dans la partie antérieure de la jambe, pli de l’aine et genou, on parlera de cruralgie.

Ces deux cas surviennent lorsque la racine du nerf est comprimée ou irritée à un étage vertébral bien défini.

Quatre types de lombalgies

On distingue ces différents types de lombalgies :

Aiguë < 4 semaines.

Son évolution est inférieure ou égale à quatre semaines. Elle se manifeste par des douleurs vives, des tensions et contractures des muscles paravertébraux. L’impotence fonctionnelle est fonction de la douleur. La lombalgie aigue évolue en général spontanément vers la guérison en moins d’une semaine dans 70 % des cas. Mais parfois certains cas sont plus compliqués et peuvent se prolonger sur un mois.

 Subaiguë : entre 4 et de 12 semaines

C’est le stade qui fait suite à la lombalgie aiguë. Son évolution est comprise entre 4 et 12 semaines.

Chronique > 12 semaines

Son évolution est supérieure à trois mois. Les douleurs persistent et deviennent invalidantes tant sur le plan physique, psychologique voir social. Il n’est pas rare de voir des lombalgies aigues devenir chroniques. On est alors face à une forme très invalidante.

Récidivante : à partir de plus 2 épisodes dans l’année.

lombalgie

Les causes et facteurs de risques des lombalgies

La lombalgie a souvent une origine multifactorielle, avec des causes physiques, psychologiques ou encore professionnelles. Les causes des lombalgies sont multiples et variées

  • L’âge : la colonne vertébrale, les muscles et tendons s’altèrent en vieillissant.
  • Le poids : Il entraine des contraintes vertébrales. La colonne lombaire se positionne souvent en hyper-extension notamment chez les femmes enceintes et les personnes en surpoids.
  • La taille : les personnes de grande taille sont plus souvent atteintes de lombalgie.
  • Les postures de travail, port de charges lourdes, mouvements répétitifs : les contraintes subies déclenchent souvent des douleurs lombaires.
  • La sédentarité et l’inactivité sont des facteurs aggravants pouvant entrainer des risques de lombalgies chroniques. La station assise prolongée ou syndrome de la chaise en sont une belle illustration
  • Les facteurs psychologiques et psycho-sociaux : dépression et anxiété, burn-out, stress, léthargie favorisent la lombalgie.

LOMBALGIES

Les conséquences d’en avoir plein le dos !

La lombalgie engendre diverses conséquences en interactions.

Physiques :

Incapacité fonctionnelle dans la vie quotidienne, douleurs, tensions, troubles du sommeil, déséquilibre postural, diminution et limitation des activités.

Psychologiques :

Irritabilité, dépression, anxiété, burn-out, troubles du comportement.

Sociales :

Absentéisme, isolement, financières (perte de revenus).

La lombalgie, un véritable fléau de santé publique

Une lombalgie sur cinq entraîne un arrêt de travail d’où la nécessité de prévenir le risque de récidive et d’éviter le stade de la chronicité. En théorie, les arrêts de travail ne dépassent pas une semaine, mais parfois les arrêts sont de plus de 6 mois pour une lombalgie. Ils entraînent alors des coûts directs et indirects conséquents.

lombalgie

Lombalgies, mise en place d’un plan de santé publique.

Il existe de nombreux plans de santé publique pour motiver les personnes souffrant de douleurs lombaires et les encourager dans le maintien de l’activité physique en cas de lombalgie.

Des fiches, livrets, applis existent pour inciter les personnes qui souffrent de lombalgies à pratiquer des exercices régulièrement.

Au niveau professionnel, en prévention primaire, il existe des formations « gestes et postures », école du dos, prévention des TMS. Ces formations sont souvent complétées d’une étude ergonomique du poste de travail.

Lutter contre le risque de récidives des douleurs lombaires

La tendance à la récidive concerne plus d’un quart des personnes ayant souffert en première intention de lombalgie aiguë.

Deux catégories de facteurs de risques :

On distingue :

 Les facteurs humains :

  • Antécédents de lombalgie avec des arrêts de travail répétés
  • Causes psychologiques : Altération de l’état psychique suite à un état physique très diminué.

 Les facteurs professionnels :

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Pour ne plus en avoir plein le dos!

L’activité physique est un médicament préventif à privilégier pour les lombalgies et éviter les récidives. Yoga, Pilates, renforcement musculaire, natation…Selon vos envies et vos possibilités, l’important étant de lutter contre l’inactivité.

L’activité physique présente de nombreux bienfaits, il est donc important de sensibiliser les personnes à l’importance de rester actifs.

Une démarche de promotion de l’activité physique permettrait de diminuer le nombre de récidives tant pour les lombalgies aiguës que les lombalgies chroniques.

L’absentéisme au travail est également diminué en cas de maintien d’une activité physique. L’adhésion thérapeutique pour les échauffements avant prise de poste est essentielle pour certains domaines d’activités.

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Pour ne plus en avoir plein le dos : BOUGER, MOTIVATION ET DISCIPLINE.

 

 

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