Burn out, définition d’une zone de turbulences

 

Avec la pandémie, les burn out ont explosé en particulier à cause de l’exposition permanente à des facteurs de stress dans notre vie professionnelle et personnelle. La sensation de monter dans un avion et de subir des zones de turbulences répétées provoque une impression de chaos intérieur sans commandant de bord. Le burn-out atteint la santé et se définit comme un état d’épuisement complexe et plurifactoriel. Cette période fût très particulière et a laissé des traces psychologiques et physiques, mettant en balance et en déséquilibre nos contraintes et nos ressources.

BURN OUT MAL ETRE

« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute » Nelson Mandela

Burn out, quelle est sa véritable définition ?

A la base c’est un anglicisme désignant un mal être allant jusqu’à l’épuisement professionnel. Pour l’illustrer, on peut imaginer une bougie qui se consume à petit feu… Cet épuisement est à la fois mental, physique et émotionnel et donne l’impression à la personne qui en est victime d’être littéralement au bout du rouleau… compresseur.

Le corps est malmené, les pensées négatives et la tête est dans le brouillard. On perd pied sur tout, dans sa vie personnelle et professionnelle. Tout parait insurmontable, compliqué. Il s’ensuit un grand manque de confiance, une baisse de l’estime de soi, des peurs paniques et des angoisses permanentes.

On entre dans une zone de turbulences, avec un état de souffrance tel que vous ne pouvez plus assumer les tâches quotidiennes. Vous ne supportez plus rien, ni vous, ni votre activité professionnelle, ni les autres, ni votre entourage familial et amical.

Vous avez la sensation de subir dans tous les domaines et votre état se dégrade petit à petit insidieusement. Même les week-end, jours off ou vacances ne suffisent plus à récupérer. Il est temps de consulter un médecin, notamment pour évaluer les risques et les conséquences immédiates.

Il peut concerner autant les femmes que les hommes et tous les métiers. La tyrannie du mental se met en route. Comme une petite voix qui ne nous laisse jamais en paix, un méchant compagnon de route qui crée du stress, de l’angoisse et nous emmène dans un brouillard empreint de frustration, de conflits intérieurs, de mal être puis de destruction. Rien de compatible avec le bonheur.

On ne trouve pas le bouton off pour faire taire les pensées désagréables.

Homme qui est en épuisement

« Le meilleur et le pire ne sont que le recto et le verso du même » Christiane Singer

 Les contours de sa définition encore mal définis

Le terme burn out a été évoqué pour la première fois en 1974 par un psychologue américain Herbert Freudenberger. Ce psychologue lui-même ressentant des symptômes similaires à certains de ces malades, tels qu’une grande fatigue, de l’irritabilité, de l’anxiété, l’envie permanente de dormir et le manque de motivation. Mais il existe toujours aujourd’hui, une sorte de bataille qui divise entre le fait de l’assimiler à une maladie physique, mentale, un sous-titre de la dépression ou une maladie psychique aux symptômes physiques ?

Il existe deux tests de burn out connus, le CBI (Copenhagen Burn out inventory) avec 19 questions à choix multiple. Celui-ci est basé sur une trilogie : l’épuisement professionnel, personnel et relationnel. Le second MBI (Maslach burn out inventory), composé de 22 questions plus basées sur l’épuisement, l’accomplissement personnel et la dépersonnalisation.

Le burn out, un syndrome mais pas une maladie officielle

En février 2018, un projet de loi pour reconnaître le burn-out en maladie professionnelle a été rejeté à l’assemblée nationale. Il est donc voisin d’autres situations complexes de travail :

  • La souffrance au travail
  • Le stress du au travail

 

Il ne figure pas dans les grilles de classifications officielles pour aider les médecins à établir leur diagnostic. Seuls certains signes cliniques peuvent être favorables pour diagnostiquer. De ce fait l’HAS en 2017 opte plus pour un syndrome qu’une maladie.

femme qui craque

 » La vie , c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » Albert Einstein

Quelles situations peuvent faire plonger une personne dans le burn out ?

Dans un premier temps, les causes sont surtout en relation avec une surcharge de travail, un manque de cohésion au travail, un problème de management, des objectifs irréalistes, changement de direction, des conflits. Il est essentiel de déceler ses symptômes soit chez soi ou chez les autres car en cas de prolongation, des complications graves peuvent intervenir.

On constate un véritable épuisement émotionnel, un dégout du travail celui-ci n’a plus de sens aux yeux de la personne, l’indifférence est totale ce qui provoque une réduction de l’efficacité des tâches et un manque de rentabilité sur le long terme. On peut assister à des accidents de voiture dus à des malaises au volant, des problèmes cardio-vasculaires, des accidents de travail, des addictions à l’alcool, aux drogues, des idées suicidaires…

Le burn out est-il lié exclusivement à la sphère professionnelle ?

Il n’existe pas de consensus sur le caractère vraiment exclusif et professionnel. Des symptômes similaires peuvent faire suite à une surcharge mentale plus d’ordre personnelle !

L’analyse peut également s’expliquer par des antécédents personnels et familiaux, des chocs ou traumatismes, certains traits de personnalité qui traduisent une primo-fragilité et limitent les capacités d’adaptation à des rythmes trop soutenus.

Croire qu’il est possible de s’en sortir c’est déjà être à mi-chemin !

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